Sous les feux des projecteurs de la 78ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Félix Tshisekedi, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), a posé ses valises à New York. Du 19 au 26 septembre, la grande assemblée des nations s’ouvrira, où tous les États Membres se réuniront pour débattre des enjeux cruciaux inscrits dans la Charte des Nations Unies.
Le mercredi 20 septembre à 15 heures (heure locale, 21 heures à Kinshasa), M. Tshisekedi prendra la parole pour la quatrième fois depuis le début de son mandat. En marge de cette tribune internationale, des rencontres bilatérales sont attendues, notamment avec le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Le chemin vers les élections de décembre 2023
Cependant, en coulisses, le président Tshisekedi est confronté à un défi de taille : garantir la tenue des élections prévues en décembre 2023 malgré les obstacles logistiques et sécuritaires. À moins de trois mois du scrutin, certaines régions du Nord-Kivu n’ont toujours pas enregistré leurs électeurs, tout comme une partie de la province de Mai-Ndombe. L’objectif principal de son intervention sera également de réaffirmer la crédibilité du processus électoral, face aux critiques de l’opposition qui réclame un nouvel audit du fichier électoral et s’interroge sur l’incarcération récente de personnalités éminentes, dont le journaliste Stanis Bujakera.
La fin d’un premier mandat du Président Fatshi
La 78ᵉ Assemblée générale des Nations Unies marquera également la fin du premier quinquennat de Félix Tshisekedi. Candidat à sa propre succession, le président de l’UDPS cherchera à dresser un bilan positif de son mandat tout en rappelant les espoirs suscités lors de son arrivée au pouvoir après Joseph Kabila. Son objectif est de convaincre la communauté internationale des progrès réalisés en RDC malgré les crises persistantes.
Les conflits avec le Rwanda
Tshisekedi, soucieux de mettre en lumière ce qu’il perçoit comme une obstruction de Kigali aux efforts de paix dans l’Est de la RDC, cherchera à rallier la communauté internationale à la position de la RDC. Cette position vise à exercer une pression diplomatique sur le président rwandais Paul Kagame, accusé de soutenir la rébellion du M23. Comme l’a souligné Didier Reynders début septembre, « l’Union européenne, représentée par la Haute Représentante Josep Borell, soutiendra tout dialogue. »
L’avenir de la MONUSCO
En matière de sécurité, la position du gouvernement congolais à l’égard de la MONUSCO a évolué. Kinshasa considère désormais cette force onusienne comme « disqualifiée » et estime qu’elle ne répond plus aux défis sécuritaires de l’Est du pays. Félix Tshisekedi plaide en faveur d’une mise en œuvre rapide du plan de transition de la MONUSCO et souhaite voir une réduction des effectifs des casques bleus dès cette année.
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