Des chercheurs ont récemment mis en lumière une connexion troublante entre la consommation de boissons gazeuses sucrées et le risque de développer des symptômes dépressifs. Leurs conclusions ont révélé qu’une consommation hebdomadaire était suffisante pour accroître ce risque, et que ce dernier évoluait de manière proportionnelle à la quantité ingérée.
Dans le cadre de cette étude, une équipe de scientifiques de l’Université de Sungkyunkwan, en Corée du Sud, s’est penchée sur l’existence possible d’une corrélation entre la consommation de Soda et la santé mentale. Leur démarche a consisté à analyser les données issues de l’étude Kangbuk Samsung Health, qui a recueilli des informations médicales auprès de 136 393 participants.
L’exploitation de cette vaste base de données a permis d’accéder à une multitude d’informations concernant les participants, notamment leurs réponses à des questionnaires portant sur leur régime alimentaire, ainsi que des antécédents médicaux, les résultats de différentes analyses médicales, et des données relatives à des facteurs tels que la consommation d’alcool, le tabagisme, le niveau d’activité physique, l’indice de masse corporelle (IMC), la tension artérielle, etc. Une fois les participants souffrant de problèmes de santé spécifiques exclus, l’échantillon final de l’étude a regroupé 87 115 participants d’âge moyen de 39,5 ans, parmi lesquels un tiers consommait des boissons gazeuses sucrées plus d’une fois par semaine.
Il est déjà établi que la consommation de ces boissons est associée à divers problèmes de santé tels que l’obésité et le diabète. Cependant, cette étude révèle un impact inattendu jusqu’alors méconnu. Les chercheurs ont en effet identifié une association significative entre la consommation de ces boissons et le risque de présenter des symptômes dépressifs, indépendamment du poids ou de la glycémie des participants.
L’origine de cet effet demeure encore énigmatique, et des études supplémentaires seront nécessaires pour en approfondir la compréhension. Les chercheurs envisagent que cela puisse être lié à une résistance à l’insuline ou à un taux de sucre élevé dans le sang. D’autres théories incluent des altérations du microbiote intestinal, mais la conclusion est claire : la consommation de ces boissons, de moins de 100 ml par jour en Corée du Sud en moyenne, peut devenir une source de risque lorsqu’elle dépasse les 350 ml aux États-Unis.
Laisser un commentaire à ce sujet