Les tensions persistent au Niger après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum en juillet dernier. Alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel, le Mali, voisin et allié, a clairement exprimé son opposition à une telle initiative.
Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) à New York le 23 septembre, Abdoulaye Diop, représentant de la junte malienne, a déclaré : « Le Mali reste fortement opposé à toute intervention militaire de la CEDEAO. Toute intervention militaire au Niger constitue une menace directe à la paix et à la sécurité du Mali, mais aussi de la région, et aura nécessairement des conséquences sérieuses. Nous ne resterons pas les bras croisés. »
Le Mali a récemment signé un accord défensif avec le Niger et le Burkina Faso, prévoyant une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de ces trois pays dirigés par des militaires.
Par ailleurs, Abdoulaye Diop a adressé une « mention spéciale » à la Russie pour son engagement bilatéral et multilatéral, rompant ainsi l’alliance avec la France et ses partenaires dans la lutte contre le djihadisme. Cette décision a entraîné le retrait de la Mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSMA) du Mali, prévu pour la fin de l’année.
La situation au Mali est complexe, marquée par des défis liés au djihadisme, à la sécurité, à l’humanitaire et à la politique, notamment dans le nord du pays où les hostilités reprennent. Malgré ces défis, le gouvernement malien assure qu’il est déterminé à exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire après le départ de la MINUSMA.
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