Le Programme alimentaire mondial (PAM) alerte sur le besoin urgent de 557 millions USD

Face à une situation alarmante, le Programme alimentaire mondial (PAM) lance un appel pressant pour obtenir 557 millions USD destinés à combler les besoins les plus critiques en matière d’assistance alimentaire dans l’Est de la République démocratique du Congo de août à décembre 2023. Cette crise touche particulièrement les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Cette déclaration a été faite par le PAM dans un communiqué diffusé le vendredi 28 juillet.

En République démocratique du Congo, pas moins de 6,7 millions de personnes sont déplacées, dont 80% souffrent d’une crise alimentaire et nutritionnelle aiguë qui ne cesse de s’aggraver.

« La situation dans l’Est du pays, une région en proie à des conflits et à une insécurité persistante, est particulièrement catastrophique. Elle touche non seulement les personnes déplacées, mais aussi une grande partie de la population. Les ressources nécessaires pour répondre à ces besoins humanitaires extrêmement urgents dans cette région sont cruellement insuffisantes », souligne le communiqué.

Selon les estimations de cette agence des Nations Unies, 3,6 millions de personnes dans l’Est de la RDC ont un besoin impératif d’aide alimentaire de la part du PAM.

En raison des moyens actuellement disponibles, le PAM privilégie la distribution d’aide en espèces pour les mois de juillet, août et septembre de cette année. Ainsi, chaque mois, 1,6 million de personnes sont ciblées pour recevoir une assistance financière, précise le communiqué.

Dans le cadre de son plan d’intensification opérationnelle, le PAM vise à progressivement étendre le nombre de personnes bénéficiant de soutien alimentaire et d’aide en espèces au cours des six prochains mois. Toutefois, en raison des ressources actuellement disponibles, l’agence éprouve déjà des difficultés à répondre aux besoins mensuels de 1,6 million de personnes, chiffre ciblé jusqu’en septembre.

Si le PAM ne parvient pas à obtenir des ressources supplémentaires, il sera contraint de considérablement réduire le nombre de personnes qu’il peut aider à partir d’octobre. C’est pourquoi cette agence onusienne insiste sur la nécessité de disposer de ressources flexibles et prévisibles pour faire face à l’évolution rapide des besoins.