janvier 17, 2025
Kinshasa, RD Congo
Afrique RD Congo Sécurité

L’UFDPC, nouveau groupe armé émergent à Nyiragongo

Dans la province du Nord-Kivu, à Nyiragongo, une nouvelle entité voit le jour : l’Union des Forces Patriotiques du Congo (UFDPC). Vêtus de tenues militaires, ces jeunes hommes et femmes ont effectué leur première parade le samedi 23 septembre 2023, à quelques pas du bureau du chef du groupement Bukumu.

Ils se revendiquent comme les répondants à l’appel du président de la République démocratique du Congo, qui encourage tous les Congolais à se mobiliser pour protéger leur nation des agresseurs. Leur mission première est de contrer les rebelles du M23 à Kibumba, et ils sollicitent un soutien logistique du gouvernement congolais pour se joindre aux forces armées nationales.

Cette mobilisation a également vu la participation de membres de la société civile, notamment Placide Nzilamba, coordinateur adjoint du Cadre de Concertation Nationale de la Société Civile, soulignant l’importance cruciale du respect des droits de l’homme.

Cependant, l’émergence de ce nouveau groupe armé intervient après un rassemblement de la rébellion du M23 à Kibumba, qui a averti le gouvernement congolais des graves conséquences, notamment pour la population civile, en cas d’opérations militaires dans la région.

Cette montée en puissance suscite des inquiétudes quant à la stabilité du Nord-Kivu et met en lumière les complexités de la mobilisation citoyenne dans un contexte de conflits persistants en RDC.

En avril dernier, le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) en République Démocratique du Congo (RDC) a révélé des chiffres alarmants concernant la présence de groupes armés dans l’Est du pays.

Selon Tommy Tambwe, coordinateur du programme, un recensement effectué en avril dernier a identifié pas moins de 252 groupes armés locaux et 14 groupes armés étrangers actifs dans cinq provinces de l’Est congolais : l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Tanganyika.

M. Tambwe a fourni des détails sur ces chiffres, indiquant que la province du Tanganyika compte 19 groupes armés nationaux sans présence étrangère, tandis que le Maniema en compte 20, également sans présence étrangère. Le Sud-Kivu, quant à lui, est le plus touché, avec 136 groupes armés locaux et 5 groupes étrangers. Le Nord-Kivu suit avec 64 groupes armés locaux et 7 groupes armés étrangers, tandis que l’Ituri en compte 20 locaux et 2 étrangers.

Ces données reflètent la complexité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et soulignent les défis considérables auxquels le gouvernement congolais doit faire face pour parvenir à une paix durable et à la stabilité dans cette région troublée.

Laisser un commentaire à ce sujet

  • Quality
  • Price
  • Service

POSITIF

+
Ajouter un champ

NÉGATIF

+
Ajouter un champ
Choisir une image
fr_FRFrançais